Entretien avec Xavier Fontanet

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réalisé par Carole Simonnet
X-Sursaut a récemment organisé un entretien avec Xavier Fontanet ancien PDG d’Essilor et auteur de Pourquoi pas nous ?, qui propose une analyse décapante de la situation française et des éléments sur les réformes clés à mener.

En association avec les Petit Déjeuners Polytechniciens, X-Sursaut avait organisé une conférence avec Xavier Fontanet à la Maison des Polytechniciens en décembre 2014. Suite au grand intérêt suscité par son intervention, X-Sursaut a réalisé un second entretien de Xavier Fontanet le 26 janvier 2015. Il évoque dans cet entretien les grandes thématiques de son livre Pourquoi pas nous ? : le constat de la situation française, le tour du monde des solutions, les principes à suivre pour réformer et la mise en pratique. Cet entretien réalisé par Carole Simonnet, d’une durée d’une heure et vingt minutes, est disponible (en texte et en vidéo) sur le site internet de X-Sursaut (www.x-sursaut.org). Le texte ci-dessous reprend un extrait du début de son intervention.
Xavier Fontanet, diplômé de l’École des Ponts et Chaussées et du MIT, ancien Président-Directeur Général d’Essilor est aujourd’hui professeur de stratégie à HEC.

Carole Simonnet : Bonjour Xavier Fontanet, nous sommes très heureux de réaliser cet entretien avec vous. Je vais d’abord vous présenter rapidement : vous êtes diplômé de l’École des Ponts et Chaussées et du MIT et vous avez été entre autres PDG d’Essilor. Dans cet entretien, vous allez successivement évoquer les différentes grandes parties de votre ouvrage Pourquoi pas nous ? C’est-à-dire présenter le constat général sur l’état de la France, un tour du monde des solutions, quatre grands champs d’actions pour la réforme et des idées pour une mise en pratique.
Dans un premier temps, nous allons donc évoquer le constat général que vous faites de l’état de la France. Ma première question est sur la méthode que vous avez utilisée.
Xavier Fontanet : Bonjour, merci beaucoup de m’inviter, j’ai eu une carrière où j’ai fait grandir des petites entreprises qui sont devenues grandes grâce à la mondialisation. J’ai passé mon temps à voyager, par exemple pour Bénéteau où j’ai vendu notamment des bateaux en Nouvelle Zélande au début des années 1980. Je me suis beaucoup intéressé aux réformes menées dans les pays dans lesquels j’ai travaillé. J’ai maintenant une fondation qui organise des cours de stratégie dans tous les milieux, notamment politiques. Des jeunes députés m’ont encouragé à faire ce livre que j’ai écrit très rapidement. Je me suis appuyé sur 40 ans de données historiques de la Banque mondiale sur l’économie, la dette, et le chômage, ainsi que sur PricewaterhouseCoopers (PWC) pour réaliser des calculs sophistiqués sur les impôts. Deux experts internationaux en fiscalité de ce cabinet ont travaillé pendant un mois pour notamment réaliser des tableaux ayant une très grande valeur. Je me suis appuyé également sur des coupures de presse, mes voyages professionnels et les contacts avec les gouvernements. J’ai rencontré la plupart des gens évoqués dans mon livre.
CS : Vous utilisez la métaphore du Jockey pour montrer le poids de la fiscalité qui pèse sur les entreprises . Pouvez-vous nous en dire plus ?
XF : J’ai toujours vécu dans un monde concurrentiel. La stratégie, c’est se débrouiller contre des concurrents intelligents. Tout est donc relatif. Il vaut mieux être mauvais avec de très mauvais que bon contre des très bons. Sur une longue période, le ratio de sphère publique sur PIB est très différent même pour des pays qui ont des tailles similaires comme la France et l’Allemagne avec le périmètre d’activés publiques semblables. Le ratio de sphère publique sur PIB est de l’ordre de 45-43% en Allemagne contre 57% en France.
Si on calcule rapidement, on pourrait dire qu’il n’y a que 12 points d’écart. Comme en France, on est colbertiste, j’ai considéré que l’État est le jockey et le privé le cheval. Si on compare les ratios (57/43 : 1.32 en France) et en Allemagne (45/55 : 0.8), on constate que la sphère publique française est 60% plus lourde qu’en Allemagne (1.32/0.8 : 1.6). Le ratio de fonctionnaire par habitant est 50% plus élevé en France qu’en Allemagne.
Il y a 50 ans, toutes les entreprises étaient locales (même dans l’automobile), aujourd’hui, toutes les affaires sont mondiales. Imaginons deux exploitations de cochons en France et en Allemagne. Pour le cochon français, on va rajouter 132 soit un coût de 232 ; en Allemagne on va rajouter 80 pour arriver à 180, soit à l’arrivée un écart de 20%.
La part de la sphère publique française monde s’est mise à monter après Pompidou ou elle était tombée à 27%. À l’époque de la réunification, la sphère publique allemande était montée à plus de 50% pour envoyer de l’argent à l’Est, le cochon français tenait alors la route.
CS : Vous parlez des entreprises ; comment les entreprises françaises font elles pour s’en sortir dans la mondialisation ?
XF : Beaucoup d’entreprises du CAC 40, comme c’est le cas pour les entreprises dont je suis administrateur (Schneider, l’Oréal, Essilor) ou même du SBF 120, car votre métier peut être petit et mondial, font une faible part de leur activité en France; la sphère publique les pénalise peu.
La France a beaucoup de leaders mondiaux. Pour les Chinois, sur les 100 plus grandes entreprises mondiales, 11 sont Françaises, contre 7 allemandes. La France a des leaders mondiaux dans les filières Ponts et Mines par exemples : dans la construction, Total dans le pétrole, dans l’assurance et dans les autres secteurs où les mathématiques sont importantes. Dès que l’entreprise est locale, c’est plus difficile. Quand elle veut exporter, elle est plombée par la sphère publique. Les français sont très bons dès qu’on leur lâche les baskets.
CS : il faut donc se faire confiance !
XF : Oui, aux États-Unis, 60 000 français sont dans la Silicon Valley et gagnent beaucoup de prix.
CS : Quels sont les freins les plus marquants à la réforme en France?
XF : le premier c’est de dire « nous c’est différent » qui mêle arrogance et manque de confiance. J’ai passé beaucoup de mes 20 dernières années de travail en Asie. Là-bas, ils sont curieux : la copie c’est considéré comme du respect. Il faut apprendre à s’inspirer des bonnes expériences à l’étranger. Il faut humilité et confiance soi.
L’autre défaut est le fait que l’on attaque la personne et on ne cherche par l’argumentation : vous êtes X, PDG du Cac 40, …
CS : On joue sur les préjugés ?
XF : Oui, on attaque les personnes. Autre fausse Idée : il y a de l’argent, il suffit de la prendre. Le nombre de milliardaires en France a été divisé récemment par deux. Les classements Forbes ne donnent pas les mêmes résultats, car ils ne comptent pas ceux qui vivent à l’étranger.
CS : Passons maintenant à la deuxième partie : le tour du monde des solutions avec 4 pays : Le Canada, la Nouvelle Zélande, la Suisse et l’Allemagne. Grâce à vos voyages, vous avez pu voir ce qui marchait sur le long-terme: quels sont les éléments communs des reforme réussies ?
XF : D’abord, en amont de cette question, voyons de combien le jockey français est trop lourd. L’objectif est de se mettre au niveau de l’Allemagne : passer le ratio de 57% à 45% : la masse à gagner est de €250 mds. Nous avons environ 80 mds de déficit. Depuis 2007 que l’économie privée descend, les impôts ont augmenté de 100 mds de trop. La dette est passée à 2000 mds en 40 ans, soit en moyenne 50 mds par an. On arrive encore environ aux 250 mds. La Sphère publique pèse 1150 mds avec trois paquets : l’État 400 mds, la sphère sociale 600 mds, et les collectivités locales 150 mds. Il faut réformer ces domaines les uns après les autres.
Le champion de la réforme de l’État est le Canada ; pour le social ce sont l’Allemagne, et la Nouvelle Zélande qui a privatisé la sphère sociale en la faisant gérer par des assurances privées mises en concurrence. La retraite est passée en capitalisation. La sécurité sociale a été divisée en trois morceaux vendus ensuite à des sociétés américaine, singapourienne, et Hollandaise. Pour la réforme régionale, le champion est la Suisse : presque tout est géré aux niveaux locaux mis en concurrence; son régalien est le moins cher.
Mon raisonnement est que d’autres pays l’ont fait, pourquoi pas nous ?
CS : Pouvez-vous développer l’exemple du Canada ?
XF : Tout part d’une prise de conscience. Des duos avec un politique et un entrepreneur ont assuré les réformes. Au Canada, il s’agissait de Jean Chrétien et Paul Martin. Il y a eu une prise de conscience de dette publique (60% du PIB) et une sphère publique a plus de 50% du PIB. Le message au Canada a été de dire que quand l’État monte un impôt et la dépense, il vous enlève une responsabilité ; il déplace le curseur de la sphère privée à la sphère publique, par exemple pour le choix d’un médicament. Cela abimait les personnalités ??? Comme plus de la moitié des décisions ce n’était pas vous qui les prenait. Il y a avait en plus des tas de gens qui n’avaient plus intérêt à travailler comme en France avec le RSA. Cela tue les entrepreneurs. Il ne faut pas spolier les gens ni mettre les gens dans la dépendance.
Le Canada n’a pas touché à la santé et à la retraite. La dépense publique a été réduite de 20% en 6 ans. Les ministères de l’industrie et de la pêche supprimés, ainsi que les doublons et subventions pour les régions, ils ont privatisé leur SNCF et ça n’a pas bougé l’économie. Ils ont bien expliqué qu’ils rendaient les responsabilités du public au privé. Des fonctionnaires ont rejoint le privé. J’étais au Canada à l’époque de cette réforme ; cela a marché car il y a avait du sens et pas d’impact sur l’économie.
CS : Pouvez-vous nous parler de l’Allemagne et de sa réforme du marché du travail ?
XF : En amont Schröder a expliqué que l’État s’endettait trop. 1500 mds avaient été transférés de l’ouest à l’est. Les impôts avaient augmenté ainsi que la sphère publique. La TVA est montée de 7.5 points de % pour tout le monde. Le poids économique a été terrible et le chômage a monté.
Il y a eu la rencontre entre Schröder et Harz. Ce sont tous les deux des gens très simples ayant perdu leurs parents et avec une jeunesse extrêmement difficile. Harz était DRH de Volkswagen et Schröder président de la Basse Saxe. Pour éviter de réduire drastiquement les effectifs à l’usine Volkswagen de Wolfsburg, Harz a fait passer le personnel au CDI de 28h par semaine minimum en échange d’un intéressement massif. L’année dernière, l’ouvrier de base de Volkswagen recevait 8000€ de prime. L’idée géniale a été ce contrat CDI à temps variable afin de protéger l’entreprise et donc de refuser l’idée de lutte des classes. Quand l’État est en faillite, il est de la responsabilité de chaque allemand de ne pas demander d’aides. Chacun doit faire un effort. De plus, l’entreprise doit être un lieu où on s’amuse et où on se socialise. Ainsi, il vaut mieux un job pas satisfaisant que l’horreur du chômage à la maison. Les caisses sociales et de retraite n’ont plus été soutenues par l’État et la retraite est passée à 67 ans. C’est le concept de la solidarité exigeante. Et les médias l’ont soutenu, notamment Bertelsmann. Chrétien avait fait énormément de conférences : 50 road show dans les villes.
Il y a aussi les mini jobs avec des charges sociales très basses en Allemagne pour le public et le privé (pour lutter contre le travail noir). Harz estimait que l’économie au noir représentait 350 mds euros soit 15% du PIB. En France, on estime que c’est 12%. Les mini jobs, c’était 400€ pour 15 h par semaine. 9 mns de mini jobs ont été créés. 2.2 mn en avaient 1, 2.5 mns qui en ont 2 soit 5 mns de personnes remis dans le système et c’est ça qui a tué le chômage.
Avec le CDI, il ont solidifié les entreprises car c’est moins dangereux d’avoir un employé et les autres ont été remis dans le système.
CS : Cela a rééquilibré le marché ?
XF : Oui, et voyant qu’Axel Springer voulait casser ce que faisait Schröder, Bertelsmann a aidé à formuler les messages, notamment l’Idée que le profit engendre l’investissement puis l’emploi. Les syndicats allemands ont joué le jeu.
En Nouvelle Zélande : Roger Douglas, ministre des finances puis Premier Ministre a un père ouvrier agricole dans une porcherie industrielle. Il a une sensibilité de gauche et a fait du business dans l’assemblage de produits électroniques. Il est devenu libéral ; il a su expliquer l’économie et que les gens doivent avoir intérêt à travailler. Il y avait aussi beaucoup d’émigration.
Il a fait un duo avec Richardson, un banquier devenu son ministre des finances. Les gens doivent prendre des responsabilités sur le médecin ; c’est la responsabilité personnelle (vs en Allemagne la solidarité exigeante). Il faut s’inspirer des deux. D’autres pays son fascinants dans leur approche : la Corée et Singapour.
CS : Quand on explique aux gens, ça marche !
XF : Oui, j’ai rédigé le livre avec une journaliste allemande de la TV de Bavière ; on a retrouvé les citations de l’époque.
CS : Vous avez parlé aussi de la Suisse : ce sont les citoyens qui participent aux décisions !
XF : En France, les Capétiens ont été très puissants et ont dominé les autres. Après la Révolution, Napoléon a continué à faire de la France un pays centralisé.
En Suisse, ce sont les Cantons qui se sont mis ensemble. La seule mise en commun est pour la Défense, les Affaires Étrangères et la monnaie. L’État fédéral est tout petit. Le reste du régalien, la police, la justice, également la santé et tout le reste sont dans le Canton. L’impôt sur le bénéfice et le salaire et un bout de TVA vont au Canton.

Quand l’homme le plus riche de Suisse est passé d’un canton à l’autre, les impôts ont baissé dans son nouveau canton. Quand un canton fait faillite, l’autre d’à côté le reprend. Le referendum populaire est utile : s’il n’y a pas d’accord sur le budget, on le refait. Le contrôle de l’argent est immédiat et local. En 40 ans, les comptes des 28 cantons n’ont cessé de s’améliorer.
CS : Le suisse est donc acteur de sa vie, de son pays, de sa ville !
XF : Et avec la pétition de 150 signatures, il peut mettre en cause des décisions.
CS : Et la suisse n’est pas loin de chez nous.
XF : À la mort de Pompidou, nous avions le même PIB/ habitant. Aujourd’hui, la Suisse a le double.
Je suis au 3ème de tirage de mon livre qui s’est bien vendu. Et tous les commentaires ne me conduisent à changer qu’un seul chiffre : la sphère publique sur PIB à la fin de Pompidou qui est passée de 27% à 30%. Mes calculs n’ont pas été contestés.

CS : Maintenant passons à la troisième partie : on passe à l’action en France. Comment mettre en œuvre ces réformes ?
XF : Grâce à la jeune génération ! J’envoie en pâture des idées pour réfléchir. Il faut aborder les sujets les uns après les autres : l’État, le social et les régions.
Le chômage détruit la société : un boulot est très important pour exister, n’importe quel boulot. Même la personne qui s’occupe de la maison : elle met l’ambiance : c’est une profesionnelle. Tout boulot est bien. J’ai plus de respect pour un job simple bien fait qu’un gros boulot mal fait. Il faut sortir du concept aristocratique. On doit reconnaitre à chacun une égale dignité.
Je pense à la référence allemande : des CDI à temps variable contre l’intéressement, voire des actions pour les salariés. Le temps partiel doit être rationalisé pour permettre d’avoir deux jobs. Chez Amazon le pic est entre 20h et 24h. Il faut réorganiser, tout est un train de bouger. Il faut adapter le contrat de travail.
2.5 mns de personnes sont au RSA. Ils perdent de l’argent quand ils passent au SMIC. Il faut trouver un bon nom au lieu de mini job. Je parle de ces idées dans les articles que j’écris chaque semaine dans les Échos.
CS : A lire tous les jeudis !
XF : En Nouvelle Zélande, chez Bénéteau, je vendais des First class 10 de 10.34 m. J’ai vu qu’il se passait des choses. A la même époque, Mitterrand passait à la retraite à 60 ans. Roger Douglas avait calculé qu’avec 9% du salaire (6% salarié ; 3% entreprise), on pouvait assurer une retraite par capitalisation. En France, avec 23% du salaire, les caisses de retraite sont en faillite. Depuis, la réforme de Mitterrand, la bourse a fait *13 et en incluant les dividendes *17 : la capitalisation coûte deux fois et demi moins cher. Piketty devrait le reconnaitre car il dit que le capital croit plus vite que la rémunération du travail.
Les Jeunes passent à la capitalisation, et les anciens passent à 67 ans. Tous les pays passent à 67-68 ans. La retraite nous coute 230 mds sur un Pib de 2000 mds, soit 12% !

La maladie c’est 190mds. La santé en France est assez bien organisée mais on rend les médecins fous avec 40% de paperasserie. Il faudrait juste arrêter de combler les trous et laisser se débrouiller les partenaires sociaux.
Il n’y a que des énarques dans le gouvernement qui n’ont pas vécu en concurrence et jamais en entreprise sans connaissance de l’étranger. Quand un fonctionnaire devient député, il n’a pas à démissionner, c’est un énorme avantage. Les fonctionnaires représentent 15% de la population et 60% des députés.
En Allemagne, ils doivent démissionner et ne pas avoir plus de deux mandats.
En Suisse, vous gardez votre job, avec 50 jours au Parlement et 50 jours en circonscription.
Il faut aussi modifier la Constitution, casser le principe de précaution et lancer un principe d’expérimentation. Il faut tester dans l’éducation nationale et faire gérer au niveau départemental.
Des Facultés suisses reconnues mondialement sont gérées au niveau du canton. On pourrait commencer en Bretagne ou en Alsace où il y a les meilleures notes au bac.
Les parents choisiraient et les moins attractifs fermeraient.
On pourrait aussi transférer localement la justice et la police (En Suisse, au Canada, c’est géré localement sauf le grand banditisme).
Il faut créer des incitations à l’actionnariat salarié et passer au CDI variable.
Il faut casser la lutte des classes et viser un grand accord avec les syndicats.
On a peur d’embaucher à cause de licenciement et des Prud’hommes défendent les employés.
En ce qui concerne les auto-entrepreneurs, on est meilleurs qu’en Allemagne. 1mn vs 600 000.
Il faut préparer également la régionalisation et faciliter le Referendum car les députés ont peur du referendum.
On ne connait pas le nombre de départs de France et l’argent qui sort. Dans le livre, La France est prête, on parle de 400-500 mds sur 3000 !
Il faut autoriser la faillite des villes reprises ensuite par la voisine.
À Singapour, le salaire du Premier Ministre est indexé sur le taux de croissance, le taux de chômage et la hausse des salaires des 10% des moins payés.
Il faut lâcher les baskets aux médecins car dans la pratique, ils n’ont plus de temps de faire leurs métiers.
Il faut mettre en place la retraite par capitalisation.

CS : Et en ce qui concerne le régalien ?
XF : Il faut faire des réparations plutôt que des peines. Passer sa vie à rembourser au lieu de coûter en prison. Utiliser les prisons étrangères.
Dans mon livre, un tableau montre dans quels domaines il faudrait passer aux régions ou à l’Europe, telle que l’armée en 10 ou 20 ans.
Pour les Affaires Étrangères, on garde mais pas d’ambassades dans d’autres pays européens. Une seule ambassade pour les pays européens au Nicaragua !
La Justice et la police au niveau des régions.
Pour l’’information, on fusionne la TV Française et la BBC.
On peut également mettre en place plusieurs vices Premiers ministres chargés de secteurs spécifiques de la réforme : La constitution, le travail, les régions, la santé et les retraites.
Il faut que tout le monde participe. La Loi Macron ne concerne que le privé, pas le public : les tarifs de la SNCG ont augmenté de 3.8% et de 15% pour la Poste.

CS : Passons maintenant à la 4ème parie : la mise en pratique.
Je participe à la prise de conscience, mes idées doivent être reprises par la presse et la sphère politique. Les jeunes sont plus avides et reformulent. Ils vendent aux anciens en gardant le respect des anciens.
Il faut les medias et les journalistes relaient déjà. Les politiques doivent comprendre qu’il faut changer aux vues des changements de fond en marche. Ils discutent entre eux mais il faut faire les projets pour le peuple.

CS : Quels sont les crédos des réformes ?
XF : Je fais quatre conférences par jour, en Belgique avec des Ministres et Premiers Ministres. En région, j’ai parfois 800 -1 000 personnes pourtant je ne suis pas connu dans le grand public. Il faut des relais. Cela donne le moral
CS : Il faudra un gouvernement de combat ?
XF : il faut des couples : politique et personne du privé.
Le monde syndical et la fonction publique obsèdent les gouvernants. Les jeunes, les entrepreneurs (3mns) ne sont pas représentés. Les jeunes ne votent pas beaucoup.
CS : Merci pour cet entretien très instructif et enrichissant !
XF : Je crois que tout a été mentionné.
CS : C’est à notre génération de jouer !
XF : Oui et en Chine, l’image de la France est positive, avec de Gaulle. Voltaire, le siècle des lumières et nos inventions.
CS : Et il est important de dé diaboliser l’argent.
XF : Oui car l’argent est réinvesti.
CS : Ce n’est pas mal de gagner de l’argent, ce qui compte c’est ce qu’on en fait.
XF : Oui et il est à 80% investi ! C’est dramatique avec l’ISF, on se tire une balle dans le pied. Les jeunes gens comprennent mieux. Actuellement, nous sommes dans un bug. Il faut que ça change.

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